Il semble délicat de déceler une évolution franche, à la hausse ou à la baisse, de ces taux de défaillances.
Le premier enseignement à tirer de ce panorama démographique des entreprises de transport routier de marchandises, est l’absolue nécessité de distinguer les deux sous-secteurs : TRM interurbain (602M) et TRM de proximité (602L). En TRM interurbain, le tableau dressé donne peut-être l’image d’un secteur en phase de concentration, celle tant attendue, pour le bien de la profession. Les créations baissent, les cessions de fonds augmentent, et surtout les défaillances se maintiennent alors que la conjoncture fut exécrable en 2005 : hausse de 20% du coût du gazole et baisse de 2,4% de la demande de transport en zone longue. Rappelons que la demande est le premier déterminant de la santé des entreprises de TRM. De son côté, le TRM de proximité subit ses vieux démons : le turn-over y est élevé avec 10% de créations, 5% de cessations et 5% de défaillances. Et ces défaillances, où les entreprises de moins de 5 salariés représentent 93% des blessés, s’amplifient en 2005, concomitamment à une baisse de 1,8% de la demande de transport en zone courte. Ces profils démographiques 602M et 602L différenciés, la recherche de facteurs conjoncturels expliquant les évolutions des défaillances de ces deux sous-secteurs, l’analyse financière des entreprises de taille moyenne en TRM interurbain, sont autant d’approfondissements qu’une prochaine étude des Cahiers de l’observatoire proposera sous peu.
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